Vous êtes à la recherche d’une offre de stage de Master ? Vous aimeriez le faire dans un laboratoire d’une grande École d’ingénieur ? Vous rêveriez de participer à de vrais programmes de recherche ?
L’Institut Henri Fayol, École des Mines de Saint-Étienne, vous offre l’opportunité de réaliser un stage de Master 2 en « Sciences de l’environnement ».
Sujet : Développement d’une méthode d’évaluation de projets par la théorie du Donut.
Bien que la première démonstration scientifique des limites finies de la planète date d’avant notre ère (Boutaud et Gondran, 2019), des siècles après cette découverte, nous constatons aujourd’hui que notre rapport au vivant n’a pas tellement évolué : « la planète, même clairement délimitée, nous semble constituer une étendue de terre et de mer suffisamment immense pour ne pas avoir à nous inquiéter de sa capacité à répondre aux besoins croissants de l’humanité » (Boutaud et Gondran, 2008). Même si les progrès de la science et de la technique ont augmenté considérablement la qualité de vie – notamment le niveau de vie matériel- (e.g. disparition de famines, augmentation de l’espérance de vie), les menaces sur l’environnement à l’échelle mondiale se font de plus en plus précises, violentes, monstrueuses (bombe nucléaire, la quantité de plastique dans les océans, les débris spatiaux …). Ainsi, cette invention collective d’une « nature » aux ressources infinies s’écroule progressivement dans l’imaginaire.
La soutenabilité forte propose de revoir complètement la relation de l’humain au vivant. Néanmoins, « les obstacles sont culturels, économiques et sociopolitiques » (Ponsero et Dabouineau, 2010) et l’enjeu central est celui d’un changement de notre perception vers le vivant qui conditionnera nos prédispositions, pour changer les priorités des actions (comportements) à mettre en œuvre.
Parmi les trois aspects de la soutenabilité forte[1] (milieu, régénération et espace sur et juste), le troisième « Espace sûr et juste » propose d’appliquer la théorie du Donut proposée par Kate Raworth (2012) (plancher social et plafond environnemental) à l’échelle nano alors qu’elle a initialement été élaborée à l’échelle macro
Pour soutenir la mise en application de ce troisième aspect de la soutenabilité forte, ce projet recherche se décomposera en plusieurs étapes :
- Recherche et analyse bibliographique sur la théorie du Donut et sa transposition à différentes échelles : macro (nationale), méso (régionale, départementale), micro (ultra-local telle que la ville) ou nano (projet, produit, service)
- Recherche et analyse bibliographique sur les méthode d’évaluation des différentes composantes de la théorie du Donut.
- Proposition d’une méthode permettant l’évaluation d’un projet au regard des composantes de la théorie du Donut. Elle pourra reposer sur des critères, un questionnaire, etc…
- Application de la méthodologie proposée à divers cas d’application
Contexte du projet : ce projet s’inscrit dans le cadre de la thèse de doctorat de Mélissa Escobar sur la co-conception en soutenabilité forte financé par l’Agence Nationale pour la Recherche projet D-TechnoSS (To Design Technology for Strong Sustainability), ANR-20-CE10-0006.
Durée du stage : stage de 4 à 6 mois
Démarrage du stage : au plus tôt
Lieu du stage : Mines Saint-Etienne, Institut Henri Fayol, département GEO
Indemnités de stage : gratification de stage au tarif réglementé 4,35€/h et 35h/sem
Profil : Etudiant de niveau Master 2 : Sciences humaines et sociales, développement durable, design ou Sciences de l’environnement, avec un intérêt pour une approche de travail interdisciplinaire
Date limite de candidature: 15 avril 2024
Modalités de candidature : envoyer CV + lettre de motivation à Valérie Laforest laforest@emse.fr
[1] Strong Sustainability (SoSy) Framework © 2022 by Melissa ESCOBAR CISTERNAS is licensed under CC BY-NC-ND 4.0