Institut Fayol – Mines St Etienne

Nos étudiants à l’école de la nature

Pour sensibiliser et former des élèves ingénieurs aux enjeux des limites planétaires, de la biodiversité… et au « vivant » dont nous faisons partie, quoi de mieux qu’une visite en forêt, surtout dans le cadre des journées internationales de la forêt ?

Aussi , ce 19 mars, dans le cadre d’un atelier sur les enjeux « transition et résilience », 25 élèves ingénieurs de Mines Saint-Étienne avaient rendez-vous avec Florent Tatin, sylviculteur,  pour une visite / promenade en foret.

Natacha Gondran, Enseignante-chercheur en Sciences et génie de l’environnement à l’institut Henri Fayol de Mines Saint-Etienne, membre de l’UMR 5600 EVS et déléguée au développement durable et à la responsabilité sociale et environnementale de Mines Saint-Etienne, accompagnait nos étudiants. Elle avait rencontré Florent Tatin dans le cadre du conseil scientifique du Parc naturel régional du Pilat, ce qui avait notamment initié cette idée de visite.

Florent Tatin, intarissable, nous a montré les différentes espèces qui cohabitent et interagissent harmonieusement dans sa forêt, ce qui la rend bien moins vulnérable aux tempêtes et sécheresses que les parcelles voisines. Il nous a parlé de futaie jardinée, de solutions pour que la forêt soit moins vulnérable au changement climatique qui touche déjà les forêts du Pilat, et de mille autres choses ! Une ouverture immense sur un monde que nous côtoyons ou traversons sans, bien souvent, en connaitre le fonctionnement !

Le 26 mars, dans la continuité de de l’atelier « transition et résilience », pour mieux comprendre les enjeux croisés du cycle de l’eau, des cycles de l’azote et du phosphore, de la biodiversité et du changement climatique, nos étudiants ont visité la pisciculture Cultures et Réserves de Dominique Bouchet, dans la plaine du Forez.

Le projet de Dominique est incroyable : il nous rappelle que les étangs ont été développés au moyen-âge pour nourrir la population avec des poissons. Depuis les trente glorieuses, les poissons de mer remplacent les poissons d’étangs dans les consommations (au détriment des stocks de poissons sauvages qui s’épuisent car on les pêche plus vite qu’ils ne se renouvellent)… Les étangs sont devenus, dans la seconde moitié du XXeme siècle, des lieux de loisirs pour la pêche… Mais aujourd’hui, l’activité de pêche loisir diminue, rendant économiquement fragile l’activité de production de poissons pour le repeuplement des étangs de pêche…
Dominique porte alors le projet de revaloriser les poissons d’étangs dans la consommation quotidienne, via les circuits courts et locaux… Ses rillettes de carpes et soupes de poissons divers sont délicieuses…
Pour cela, il doit recréer de vrais écosystèmes dans ses étangs de production, en trouvant un équilibre en apport en azote et phosphore pour la production du phytoplancton, en faisant coexister différentes espèces de poissons qui ont toutes leur place dans la chaine alimentaire… et en veillant, l’été en particulier, à l’oxygénation des eaux des étangs (la concentration en oxygène baissant à cause de la hausse des température)… tout cela dans une démarche de sobriété énergétique (son installation n’est pas connectée au réseau électrique) et low-tech…

Nous le remercions Florent Tatin et Dominique Bouchet pour l’accueil qu’ils ont réservé à nous étudiants et pour le dynamisme avec lequel ils savent partager leur savoir.

Un grand merci à Natacha Gondran, pour l’organisation de ces rencontres et pour les témoignages.

Nous espérons que ces belles expériences enrichissantes pour nos étudiants se renouvelleront régulièrement.

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