Ce 26 janvier 2024, La Maison Rouge Saint-Étienne organisait une conférence sur sur l’Intelligence Artificielle.
A cette occasion, Guillaume Muller, enseignant chercheur à l’École des Mines de Saint-Étienne, a été invité pour animer cette conférence /atelier.
Sa présentation s’est déroulée en deux temps :
- Elle a commencé par une session interactive visant à tenter de définir l' »intelligence », notamment en essayant de répondre à différentes questions :
- Peut-on trouver des critères intrinsèques permettant de conclure qu’une entité est « intelligente » ?
- Peut-on comparer deux entités et dire qu’une « est plus intelligente » qu’une autre ?
- Est-ce une propriété individuelle ou sociétale ?
- Est-ce une propriété extrinsèque : ne serait-ce pas plutôt un observateur extérieur qui, en observant l’entité, peut lui associer la qualité d' »intelligence » ?
- Si c’est le cas, est-ce une propriété subjective (propre à chaque observateur), ou objective (et donc normalement partagée) ?
- Peut-on (et comment) tester l’intelligence ?
- Y a-t-il plusieurs formes d' »intelligence » ?
- Y a-t-il plusieurs niveaux d' »intelligence » ?
- Cette première partie a abouti au constat qu’il est extrêmement difficile de proposer une définition formelle et satisfaisante pour tout le monde de ce concept. Nous avons donc simplement exposé deux « visions », assez largement partagées (du moins dans les domaines scientifiques), de l' »intelligence ».
Ces deux visions font par ailleurs écho à deux approches (initialement très concurrentes) de l’IA. Nous nous sommes donc appuyé sur ces dernières pour détailler les inspirations et modes de fonctionnement de différents algorithmes utilisés en « Intelligence Artificielle » et listé quelques applications, dans la vie de tous les jours, de ces systèmes.
Enfin, après avoir listé une série d’applications extrêmement utiles, de l' »intelligence artificielle », il convenait de conclure cette présentation en abordant évidemment les problèmes, inquiétudes et dangers que ces technologies suscitent, notamment selon les 3 piliers du développement durable : économique, environnement, société.
Le public présent s’est révélé particulièrement averti, composé de personnes ayant déjà bien réfléchi à ces questions. Il a notamment soulevé des interrogations particulièrement interpellantes comme : L’intelligence, est-ce une propriété innée ou acquise ? comment se compare la consommation énergétique des IA actuelles avec celle du cerveau humain ? etc.
Il a aussi été fait mention d’un mouvement qui se nomme « Halte au Contrôle Numérique » et qui se questionne par rapport aux usages du numérique en général et de l’IA en particulier.
