A l’occasion des 30 ans du « World Wide Web », Victor Charpenay, Enseignant-chercheur à l’Institut Fayol de Mines Saint-Etienne, membre du laboratoire d’informatique, de modélisation et d’optimisation des systèmes (LIMOS) et de l’Institut Mines-Télécom, revient, pour The Conversation, sur l’épopée du Web et de l’Hypertexte.
Victor Charpenay, en tire notamment un portrait-robot d’une navigation hypertexte, trente après la démocratisation du principe. « Une session de navigation commence typiquement par un moteur de recherche, duquel on accède à une multitude de sites. Pour la plupart de ces sites, on les consulte une fois avant de repartir de son moteur de recherche. Pour les quelques sites principaux de sa navigation, on y accède toujours via son moteur de recherche, mais une fois sur le site, on y effectue de nombreuses actions avant d’arrêter la session. »
Le chercheur constate également que « le principe de la navigation hypertexte est aujourd’hui largement dévoyé par les grandes plates-formes du web. La majorité des hyperliens entre sites web ne servent plus aux humains à naviguer, mais aux machines à installer automatiquement des bouts de code-espion sur nos navigateurs ».
Ces changements dans notre pratique du web ne concernent cependant que les humains. Des chercheurs de l’institut Fayol s’intéressent par ailleurs à la navigation web d’agents « intelligents » à travers le projet franco-suisse HyperAgents.