Après nos étudiants en master, en février, ces jours, c’était au tour de nos étudiants en cycle d’ingénieur civil des mines de faire face à des situations inattendues.
Dans le cadre d’une formation annuelle (Workshop compétences) de gestion de crise, organisée depuis 12 ans par Alicja Tardy, chercheure à l’Institut Henri Fayol, IMT, Laboratoire EVS (CNRS UMR 5600), les étudiants se familiarisent à la gestion de crise par la simulation virtuelle d’une crise de grande ampleur à laquelle ils doivent faire face. La crise simulée est gérée en temps réel par des étudiants qui doivent jouer les rôles de personnes réelles, répartis en trois « cellules de crise » : Préfecture, Mairie, Entreprises, accompagnées de plusieurs « journalistes ». Cette année, il s’agissait d’un scénario se déroulant sur le territoire stéphanois impliquant un accident de transport de matières dangereuses sur l’A 72, un axe stratégique de l’agglomération.
Cette activité pédagogique originale s’appuie sur l’outil iCrisisTM , le simulateur mettant en jeu trois cellules de crise obligées d’interagir entre elles pour gérer une situation qui évolue en permanence. Les interactions des protagonistes transitent par un système informatique via internet qui permet à la cellule d’animation d’intervenir auprès de chaque groupe d’étudiants.
La cellule d’animation, constituée de Clément Judek, secrétaire général de l’Institut pour la Maîtrise des Risques, des enseignants chercheurs Eric Piatyszek et Alicja Tardy et de l’ensemble des partenaires opérationnels : le capitaine Benoît Rouchon de SDIS42 , le Colonel Olivier Riffard de SDMIS de Lyon, ainsi que les deux représentants de la Police et de la Sécurité civile municipales de Saint-Etienne, qui apportent chacun leur expertise, fait évoluer la situation, suit le déroulement des opérations et déroule le scénario de crise en temps réel et en fonction des décisions prises par les étudiants.
Durant les 3 jours de formation, les étudiants bénéficient de visites sur le terrain (dont le PC crise « 18 »), de démonstrations des équipements NRBC ainsi que de retours d’expérience des services opérationnels d’Etat pour se familiariser avec les structures et l’organisation nationale tels que le plan ORSEC, pour connaître des responsabilité des collectivité territoriales et des entreprises dans ce domaine, qui peuvent potentiellement être impactées par ce type d’évènements. Ces compétences pourront sans doutes servir à nos ingénieurs ICM – les futurs dirigeants – dans leur vie professionnelle.