Michelle Mongo, enseignante chercheure de l’Institut Henri Fayol, Mines Saint-Etienne, Institut Mines-Télécom et Laboratoire Coactis, publie un chapitre intitulé « COVID-19 et biais cognitifs : quelles leçons peut-on tirer pour lutter contre le réchauffement climatique ?» dans l’ouvrage collectif « Transition énergétique, changement climatique et COVID-19 » (en anglais) publié par Springer International Publishing.
L’économie mondiale est confrontée à une crise sanitaire sans précédent liée au virus COVID-19. Malgré de nombreuses alertes de l’OMS lors des premiers stades de l’épidémie, les pouvoirs publics ont tardé à mettre en place des mesures sanitaires strictes et les particuliers à appliquer les gestes barrières. Parallèlement à la situation sanitaire, de nombreux rapports du GIEC mettent en garde contre les conséquences de nos activités humaines sur la planète, mais les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter. Ce comportement assez paradoxal est attribuable à des biais cognitifs (tels que la myopie, l’amnésie, l’optimisme, l’inertie, la simplification et le mécanisme de troupeau) qui poussent les individus à nier les situations à risque évidentes. Au regard de la gestion de la crise de la COVID-19 et des mesures sanitaires et économiques exceptionnelles mis en place par de nombreux pays, il peut être particulièrement intéressant de s’interroger sur le parallèle qui peut être fait avec la gestion de la crise climatique et d’en tirer des enseignements pour combattre le réchauffement climatique.