Céline Péréa, Jessica Gérard, chercheures au CERAG (Centre d’Etudes et de Recherches Appliquées à la Gestion) et Julien de Benedittis, chercheur à l’Institut Fayol publient un article sur la Sobriété numérique dans la revue « Technological Forecasting and Social Change ».
L’essor des technologies numériques a conduit à une inquiétude croissante quant à leur impact environnemental, provoquant l’émergence du phénomène de sobriété numérique. Enracinée dans les principes de la décroissance technologique, la sobriété numérique préconise une utilisation réduite de la technologie pour créer une société plus durable.
Cependant, cela :
- contraste avec les cadres typiques qui favorisent l’utilisation continue de l’informatique.
- va à l’encontre de la tendance dominante de la transformation numérique au sein des organisations, qui devrait se développer à l’avenir.
En conséquence, cela remet en question les approches conventionnelles de l’utilisation de l’informatique et les facteurs contextuels associés.
Le but de cet article est d’étudier le concept de sobriété numérique, en examinant sa relation avec les approches conventionnelles ainsi que la perspective de décroissance technologique. L’étude explore comment la sobriété numérique est mise en œuvre au sein des organisations et comment elle est perçue par les utilisateurs de l’informatique. Trente-trois participants issus d’entreprises informatiques ont été inclus et l’ampleur et les caractéristiques du phénomène de sobriété numérique ont été identifiées, dont cinq niveaux de maturité des utilisateurs informatiques : réfutation, inaction, substitution, optimisation et désadoption/décroissance. Les résultats mettent en évidence la nécessité d’équilibrer les facteurs internes et externes de la sobriété numérique et d’identifier différentes trajectoires de sobriété numérique en tant qu’imaginaires sociotechniques pour l’avenir de l’informatique.
Cet article est en accès gratuit jusqu’au 20 juillet 2023 en suivant ce lien : https://authors.elsevier.com/c/1hAnI98SGwhgY