L’offre en Résumé
Vous êtes à la recherche d’une offre de doctorat ? Vous aimeriez le faire dans un laboratoire d’une grande École d’ingénieur ? Vous rêveriez de participer à de vrais programmes de recherche ?
L’Institut Henri Fayol, École des Mines de Saint-Étienne, vous offre l’opportunité de réaliser un doctorat intitulé «Vers une Ville Résiliente : Comment identifier les indicateurs clés de résilience du bâti face au changement climatique».
Cette thèse de doctorat sera rattachée au département Génie de l’Environnement pour les Organisations, membre du Laboratoire CNRS UMR 5600 Environnement Ville et Société (EVS). Pour répondre aux enjeux des transitions écologique, énergétique et industrielle, le département GEO accompagne les acteurs des territoires (acteurs publics et privés) vers une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et de résilience territoriale. Il s’attache ainsi à apporter des solutions nouvelles en matière d’analyse, de modélisation et d’évaluation environnementale des systèmes industriels et territoriaux dans un double contexte d’industrie des futurs et de villes et territoires soutenables.
Présentation du sujet
Les rapports successifs du GIEC alertent sur le réchauffement climatique et ses conséquences pour les systèmes humains (technosphère) et naturels (biosphère) de notre planète (IPCC, 2018). Le changement climatique intensifie non seulement la fréquence, mais aussi l’ampleur des aléas naturels (Masson-Delmotte et al., 2021; ONERC, 2022), comme l’illustrent tristement les récentes inondations à Givors en France et à Valence en Espagne, qui ont lourdement impacté les populations, les infrastructures et les activités économiques locales. Parallèlement, l’urbanisation et la métropolisation croissantes entraînent une artificialisation accrue des territoires (Agreste, 2022), augmentant ainsi les risques et enjeux. Dans ce contexte, les villes, qui concentrent une grande diversité d’activités humaines et d’infrastructures, sont exposées à des aléas de plus en plus marqués et à des niveaux de vulnérabilité toujours plus élevés.
Face à cette réalité, les cadres d’action des Nations Unies, tels que ceux d’Hyogo et de Sendai, appellent à intégrer plus systématiquement l’évaluation des risques dans la planification et la gestion urbaines, notamment dans les zones densément peuplées et en forte croissance (UNISDR, 2005, 2015). Comprendre les impacts de ces phénomènes sur les structures et les populations est devenu crucial pour atténuer les facteurs de risque et renforcer la résilience de nos villes.
Cette thématique suscite de plus un intérêt croissant parmi les acteurs économiques, dont les assureurs, réassureurs et autres spécialistes de la gestion des risques. La récente étude climat de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR)[1] anticipe une augmentation de 40 % de la sinistralité liée aux catastrophes naturelles d’ici 2050 en raison des effets du changement climatique, et jusqu’à 60 % en tenant compte de l’évolution des enjeux assurés.
Cette thèse offre ainsi une immersion concrète dans la compréhension et la modélisation des risques naturels, en lien direct avec les stratégies d’adaptation et de résilience urbaine. Les compétences et l’expérience acquises auront une résonance particulière dans un secteur en pleine mutation, où la capacité à anticiper les risques est désormais essentielle pour atténuer les impacts des crises climatiques sur les villes et leurs habitants…
[1] https://www.ccr.fr/-/etude-climat-ccr-2023
Démarche de la thèse
Dans un premier temps, Il s’agira de rechercher des indicateurs aussi bien physiques, sociaux, individuels permettant de caractériser la résilience du bâti face à différents types d’aléas naturels (avec une attention particulière portée à l’aléa inondation (avec toutefois, une attention particulière portée à l’aléa inondation). Cette première phase s’appuiera sur une recherche bibliographique de la littérature scientifique et « grise », sur un benchmark de différents outils d’autodiagnostics, sur des échanges avec des acteurs du secteur (Bureaux d’études, cabinet d’urbanismes, etc…). L’identification des indicateurs sera facilitée par une représentation systémique de l’objet « bâti » confronté à des aléas naturels. Parallèlement, une identification des différentes bases de données spatiale (bases INSEE, IMOPE, données foncières, …), contenant des informations permettant d’évaluer ces indicateurs sera menée. Dans un deuxième temps, des procédures d’évaluation des indicateurs à l’aide des informations de ces bases de données seront formalisées (par exemple comment exploiter les données INSEE pour les attribuer à un bâtiment). Enfin ces indicateurs seront agencés en un ou plusieurs critères rendant compte de la résilience des bâtiments du territoire. Il s’agira de choisir une méthode d’analyse multicritères, de définir la notation/pondération, de mener une étude de sensibilité… Enfin, cette méthode sera testée sur un ou plusieurs territoires d’étude et les résultats discutés avec les parties prenantes concernées.
Profil du candidat :
- Formation : Bac +5 en sciences de l’environnement, ingénierie généraliste, géographie/aménagement, ou discipline connexe. Une spécialisation en résilience urbaine ou gestion des risques naturels serait un plus.
- Compétences requises :
- Outils d’analyse multicritère et statistique : maîtrise de RStudio pour les analyses statistiques et capacité à utiliser des outils d’aide à la décision.
- Logiciels SIG : connaissance approfondie de QGIS pour l’analyse géospatiale et la visualisation des données.
- Analyse de données spatiales : compréhension des bases de données spatiales et capacité à travailler avec des données issues de sources variées (INSEE, données foncières, etc.).
- Gestion de projets : aptitude à structurer et mener des phases de projet de manière autonome.
- Langue : français courant et anglais opérationnel (capacité à lire des publications techniques et scientifiques en anglais).
- Profil recherché : individus responsables, proactifs, et dotés d’un esprit analytique, capables de faire preuve de rigueur scientifique. Professionnels dynamiques, motivés par les enjeux environnementaux et la résilience urbaine. Capacité d’adaptation et goût pour le travail collaboratif avec des acteurs variés.
Modalités de fonctionnement de la thèse :
- Directeur de thèse : Jonathan VILLOT
- Co-encadrant de thèse : Éric PIATYSZEK
- Lieu de réalisation : Mines Saint-Etienne, Institut Henri Fayol, département Génie de l’Environnement pour les Organisation. ED SIS 488
- Laboratoire d’appartenance : UMR 5600 Environnement Ville Société
- International : une mobilité internationale de 3 à 6 mois est à prévoir pendant la durée de la thèse
- Salaire : Salaire brut mensuel de 2310€
- Démarrage prévu: au plus tard le 1er Octobre 2025
Modalités de candidature :
Les candidatures doivent comprendre :
- CV + lettre de motivation
- Notes du parcours académique des deux dernières années
- Une ou deux lettres de recommandation
- Contact du tuteur de stage de master
A envoyer à Jonathan VILLOT (villot@emse.fr) et Eric PIATYSZEK (piatyszek@emse.fr) et mettre en sujet du mail : « Candidature thèse 2025 » au plus tard le lundi 1 juillet 2025.
Pour tout renseignement complémentaire : contacter villot@emse.fr ou piatyszek@emse.fr